Avec le renouvellement de sa gamme série 5, BMW a fait le choix de l’éclectisme. Sur la même plateforme se côtoient des motorisations bien différentes. La BMW 520i et son moteur essence, bénéficie d’une hybridation légère lui permettant d’atteindre un niveau d’efficience quasiment équivalent à celui du diesel. Alors pourquoi choisir la BMW 520i plutôt que la BMW 520d ? La réponse se cache dans quelques subtils détails…
Vidéo Essai BMW serie 5 520i moteur essence de 208 ch
Fiche technique de la BMW 520i :
- Dimensions : Long 5,06m / Larg 1,90m / Haut 1,515m / Emp 2,995m
- Coffre : 520 Litres
- Poids : 1,8 Tonnes
- Motorisation : 4 cylindres – 2 litres – essence 208ch
- Consommation constatée : entre 8 et 12 Litres/100km
- CO2 : 133g
Tarifs de la BMW 520i :
- A partir de 62 800€
- Options (liste non exhaustive) :
- Peinture métal 1200 €
- Pack M-Sport 4050 €
- Toit vitré panoramique 1700 €
- Drive assist pro 2000 € (maintien dans la voie, vue réalité augmentée…)
- Pack innovation 2150 € (Natural interaction, Park assist plus…)
- Pack évasion 1800 € (coffre électrique, accès à bord confort…)
- Pack confort 2800 € (sièges avant ventilés électriques, clim 4 zones, sièges chauffants av/ar…)
Un physique statutaire
J’avais découvert les nouvelles lignes de la BMW série 5 avec l’essai de la version 100% électrique, la i5. Rien de différent esthétiquement avec la version essence, et c’est bien cela l’intérêt, voir la stratégie BMW. Quand certains constructeurs pensent leur gamme électrique avec des nouveaux modèles dédiés, cela donne parfois un sentiment d’exclusion, de ne pas avoir un petit bout d’histoire légendaire dans sa voiture. Alors quand BMW a réfléchi à son offre, la décision a été prise de conserver les gammes de toujours. C’est très malin car seul un œil averti saura distinguer qui roule en quoi, et le plaisir sera le même pour tous les clients, celui de conduire une série 5. Ainsi la 520i ne déroge pas à la règle, grâce à ses dimensions généreuses elle se rapproche d’une limousine de deux générations précédentes. La couleur noire de cette version renforce le côté statutaire et l’ensemble dégage un sentiment de luxe certain. Ce modèle est une entrée de gamme, c’est pour le moment la moins chère du catalogue, et pour être complètement honnête, elle a été optionnée à hauteur de quasiment 20 000 €. Pour l’extérieur, le pack M et les belles jantes de 20 pouces participent énormément à ce sentiment de haut de gamme, mais il faudra compter près de 6000 € pour habiller la belle. Dans les options extérieures indispensables, il faudra prendre le pack iconique glow à 550 €, il propose une calandre éclairée, de nuit c’est superbe. Cela n’a aucune autre utilité que d’identifier la voiture de loin, un peu comme à l’époque des angel-eyes, on s’en souvient encore.
Vie à bord, ambiance prémium, sans fioritures
La BMW série 5 accueille confortablement ses passagers, dans la 520i on se sent tout de suite bien. Les sièges sont larges et confortables, la sellerie cuir est souple et belle, les ajustements et les matériaux sont irréprochables. Malgré cela j’ai eu un petit sentiment négatif, venant de la comparaison avec mon précédent essai, la i5. Dans ce modèle essence, l’ambiance est plus conventionnelle, je ne retrouve pas l’effet waouh éprouvé avec sa sœur électrique. Bien évidemment l’ambiance techno y est pour beaucoup, mais les éclairage disco et l’ambiance psychédélique m’ont manqué. Ici tout est fonctionnel, la technologie embarquée est de très haut niveau, mais seulement voilà… il lui manque ce petit grain de folie. Entendons-nous bien, cette frustration vient de la comparaison avec un autre modèle. Ceux qui cherchent une BMW sobre, bien construite et très confortable y trouveront largement leur compte. Il en subsiste que partir en voyage en famille est un plaisir partagé, à l’arrière les places sont bien larges (je ne parle pas de la fameuse place centrale) et le coffre permet d’accueillir tous les bagages. Le confort de roulage est même meilleur que sur la i5 et sa suspension arrière pilotée (à cause du poids), la 520i se montre plus homogène en termes d’amortissement.
Un 4 cylindres suffisant ?
Derrière le volant tout tombe bien sous les yeux et sous les doigts, position de conduite parfaite. L’écran derrière le volant est paramétrable mais surtout la vision tête haute est très large, trop large. Heureusement en quelques clics, je personnalise les affichages et me voilà prêt au départ. La BMW 520i a certes une hybridation légère mais elle est un cran au-dessus de sa sœur diesel la 520d. En effet la i dispose d’un petit moteur électrique dans la transmission, alors que la d dispose juste d’un alterno-démarreur. Mine de rien cela change beaucoup de choses, notamment les démarrages qui pourront se faire en tout électrique et les reprises beaucoup mieux assistées. Le 4 cylindres essence dispose de 208 ch, ce qui sur le papier devrait être suffisant pour cette belle berline. Malheureusement je l’ai trouvé un peu court, en effet il est assez poussif et ne permet pas une conduite sportive, tout au plus dynamique. C’est vraiment la seule déception sur ce modèle, d’autant plus que la sonorité de ce bloc est peu flatteuse. En fait, cette 520i doit être conduite et non pilotée. Si on ne la malmène pas, elle reste une voiture agréable et vous emmènera sur tout type de route sans encombres. Reste qu’il manque ce je ne sais quoi qui caractérise une BMW, la sportivité.
La 520i un choix de raison
Pour un amateur de BMW la 520i risque d’être un peu décevante. En effet malgrè de très belles prestations, la motorisation manque de brio, et la consommation frise les 9 litres si l’on conduit un peu fort. En revanche pour qui cherche une belle auto, riche d’équipements technologiques, qui emmènera toute la famille dans un confort haut de gamme, tout en roulant à un rythme ‘pépère’, alors cette BMW sera parfaite. Avec son tarif ajusté (sans options), elle propose une belle alternative à la version Diesel, une technologie d’hybridation supérieure qui la rend toute aussi efficiente. Alors essence ou diesel ? Peu importe, une BMW reste une BMW, et c’est bien cela qui compte.
J’ai aimé :
- Berline aux allures de limousine
- Confort haut de gamme
- Technologie embarquée
J’ai moins aimé :
- Montant des options ‘obligatoires’
- Moteur creux et sonore