Comme tous les deux ans maintenant depuis 2002, le circuit de la Sarthe accueille Le Mans Classic, une plongée dans le temps qui nous ramène aux heures de gloire de l’épreuve en une rétrospective spectaculaire.
Passionnés d’automobiles classiques allant des années 20 aux années 80/90, c’est au Mans qu’il fallait être. Des milliers de personnes se sont retrouvées le temps d’un week-end pour admirer les courses de bolides aux mains de pilotes prestigieux venus du monde entier. Des pilotes qui pour certains ont même participé aux 24h du Mans en leur époque… Bref, une vraie concentration de talents et de véritables œuvres d’art sur route.
« Les 24h du Mans écrivent l’histoire, Le Mans Classic la raconte »
Un programme chargé d’histoire et d’émotions attend les spectateurs pour ces trois jours, avec les courses par plateaux, 6 au total, le premier faisant évoluer les autos les plus anciennes ( années 20/30 ) où nous pourrons observer de rutilantes octogénaires à l’image des Bugatti type 35, BMW 328 roadster, Delahaye 135s, ou Alfa Romeo 8C.
Nous poursuivrons ensuite avec les courses des catégories supérieures où se battent Jaguar type D, Porsche 356 et autres Aston martin DB2. Pour le plateau 2 : Ferrari 250 GT berlinetta, Porsche 718 et Alfa Romeo Giulietta. Pour le numéro 3 : Ford GT40 mkII, Ferrari 275 GTB, Porsche 904. au sein du groupe 4, Porsche 917, Lola T70 mkIII, Matra MS 660, De Tomaso Pantera Gr IV en tête d’affiche de la course 5 et pour finir, le 6e plateau, où sont concentrées les plus récentes (années 80) avec des noms mythiques comme les Porsche 935, Ferrari 512 BB, BMW M1 et 3.0 CSL, Aston Martin DBS ou encore les Lola T298.
Pour l’occasion, des pilotes de renommée internationale sont venus s’affronter durant tout le week-end : Jan Lammers, Romain Dumas, Henri Pescarolo, Gérard Larrousse, Klaus Ludwig, Loïc Duval, Jean Ragnotti et bien d’autres.
À tout cela s’est ajouté le plateau des Groupe C, protos des années 80/90 bien connus des passionnés car époque phare de l’endurance regroupant Porsche 962, Peugeot 905, Jaguar XJ-R, ou Toyota 85C, se “tirant la bourre” dans une mélodie enchanteresse.
Le Jaguar Classic challenge fait encore parti de la fête, une course d’une heure où les mythiques Type E, D, C, XK et MK enchainent les tours, “saucissonnent” sur le gros freinage de la chicane DUNLOP , “surfent” sur l’asphalte lors des relances et souffrent de la chaleur, en témoigne la fumée qui se dégage des moteurs lors de leurs passages dans les stands.
Pour ses 70 ans, Porsche a inauguré une course historique où 70 Porsche anciennes ont participé à une chevauchée honorifique sur le grand circuit, l’occasion de « baver » sur les flamboyantes 911, 356, 908 ou 904, dont le tintamarre nous transporte au temps où elles “trustaient” les fiches de classement et podiums.
Nouveauté cette année, le « Global Endurance Legend » où nous retrouvons les protos et GT des années 90/2010 et là encore des noms ayant marqué l’histoire des 24 Heures du Mans : Peugeot 908, Audi R8, Bentley Speed8, Toyota GT-one, McLaren F1 GTR et autres Porsche 993 GT2 RSR nous offrent un spectacle anachronique faisant se dresser notre système pileux.
Mais au Mans Classic, le spectacle n’est pas seulement sur la piste… et c’est probablement ce qui fait la force de l’événement. Des dizaines d’animations et stands nous entraînent dans l’univers vintage : boutiques spécialisées et services liés à l’automobile ancienne se partagent l’antre du circuit. La part belle est également faite aux clubs de possesseurs d’autos anciennes qui, toujours plus nombreux à chaque édition, sont venus partager leur passion avec le public dans une ambiance festive sous une météo parfaite.
Moment fort du week-end, la vente aux enchères Artcurial Motorcars a connu une recette record au rythme d’une bataille acharnée entre acquéreurs potentiels, avec la somme de 12 600 000 euros récoltés. Mention spéciale à la star de ce plateau, le roadster Mercedes 300 SL, adjugé à 3 143 000 euros, prix jamais atteint pour ce modèle dans une vente aux enchères.
Ces 3 journées n’auront pas été de trop pour apprécier et prendre conscience de ce que nous offre cet évènement, une concentration que seules quelques manifestations peuvent se targuer d’avoir sur la planète. Des modèles rares, parfois même uniques se présentent à nos yeux dans une douce atmosphère rétro. S’il y a un épisode à ne pas rater dans la série des grands Festivals automobiles en France, c’est très certainement celui-ci !