Pas facile de donner un coup de jeune à un modèle iconique, déjà quasiment parfait. C’est pourtant l’exercice difficile sur lequel Bentley s’est penché pour proposer une nouvelle mouture de sa célèbre Continental GT. Si au premier regard on remarque les différences esthétiques, c’est bien sous sa magnifique robe que la révolution technique a eu lieu. Désormais hybride rechargeable, la Bentley Continental GT propose un compromis moderne digne des plus grandes firmes automobiles. Mais la mise à jour a eu également quelques petits effets négatifs, allez je vous dis tout sur celle qui reste mon daily de rêve !
Données techniques Bentley Continental GT Speed PHEV :
- Motorisation : V8 4L Hybride rechargeable
- Puissance combinée : 782ch Couple 1000nm
- Accélération : 0 à 100km/h 3,2sec
- Boite : Automatique à 8 rapports double embrayage
- Transmission : intégrale avec différentiel actif
- Dimensions : 4,89m x 1,96m
- Poids : 2459kg (Malus 2025 12760€)
- Volume du coffre : 260L
- Consommation moyenne constatée : 10,5L/100km
- C02 : 32g (Pas de malus)
Tarifs de la Bentley Continental GT Speed PHEV :
- A partir de 335 000 €
- Version First édition 377 00 €
- Options incluses dans la version First :
- Badges et inserts spécifiques
- Sièges avant conforts avec ventilation
- Ecran rotatif
- Système audio Naim
- Teintes extérieures Mulliner
- Intérieur cuir principal et secondaire
- Plaquages intérieurs spécifiques
- Affichage tête haute
- Aides à la conduite
Elle fait toujours tourner les têtes
C’est la première chose qui saute aux yeux, son regard a changé. Fini les quatre feux ronds désormais la Bentley Continental GT vous observe avec ses deux grands yeux, avec cette petite touche esthétique du grand trait soulignant une paupière, certains diront un trait d’eye-liner , mais je n’irai pas jusque là. C’est bien sur la face avant que la majeure partie des différences esthétiques sont visibles. Entre les deux nouvelle optiques, la calandre noire (version speed) semble encore plus large, les entrées d’air autour également. Si ce nouveau visage donne un aspect plus moderne et dynamique, il m’est apparu moins luxueux. En effet la calandre en plastique noir intègre les différents radars et capteurs d’une manière peu raffinée, tels de gros boutons disséminés de ci de là. Il en reste que la personnalité est toujours bien affirmée, et que l’ensemble est toujours aussi beau, avec ce long capot sur lequel trône le Flying B légendaire. Le restylage de la partie arrière est plus discret mais un oeil aguerri remarquera qu’il n’y a plus d’aileron rétractable. Un petit becquet vient terminer la ligne de toit, façon ‘queue de canard’. L’effet général est magnifique, il donne un sentiment de fluidité accru a une ligne déjà iconique.
Welcome on board
Je l’ai déjà dit et je le redis à chaque essai Bentley, prendre place à bord est un privilège rare et cette fois-ci ce fut encore le cas. Ouvrir la portière d’une Continental GT met vos sens en éveil, tout d’abord l’odorat, les effluves de cuir et de bois enivrent vos narines. Puis le toucher, les matériaux sont nobles du sol au plafond, hormis un détail dont je vous parlerai un peu plus tard. Puis vient la vue, le design a peu évolué sur cette nouvelle version, et tant mieux. Les boutons sont en aluminium façétés, Sur cette version Speed, les plaquages de bois noir laqués intègrent des finitions carbone, tout est magistralement exécuté, et vous enveloppe dans un cocon de luxe et de design chic. Il y a pourtant un hic, en regardant la console centrale, le superbe levier de vitesse est planté sur une grande dalle… en plastique ! Crime de lèse majesté, il y a même des boutons fantômes, mais what ? Malheureusement cela gâche quelque peu la découverte de l’habitacle, je sais je suis pointilleux mais c’est Bentley qui m’a habitué à l’excellence. Rassurons nous, je suis persuadé qu’en option il sera possible de remédier à cela et de laisser place à l’alu bouchonné.
Gentleman start your engine, alles gut !
Le gros changement se cache bien derrière le joli bouton de démarrage, il actionne désormais un V8 hybride fraichement arrivé sous le capot. Les chiffres parlent d’eux même, 782ch et 1000nm de couple, le débat est clos, c’est la Bentley Continental GT la plus puissance jamais produite. Quelques grincheux arguerons que c’est nécessaire pour mouvoir une voiture de presque 2,5 tonnes, certes… Contact, tiens il ne se passe rien, le V8 reste muet, elle démarre sur l’électrique, tant pis pour les voisins, ils ne seront plus réveillés par le grondement rauque du moteur. En mode de conduite ‘Bentley’, la polyvalence est de rigueur, thermique et électrique font bon ménage et la suspension est douce, idéal pour la ville. En mode EV, tout électrique, il est même possible de rouler jusqu’à 80km en silence et en préservant la planète. Mais soyons honnêtes, même s’il est reposant de rouler tranquillement, le joli sélecteur de mode de conduites ira rapidement sur la position ‘Sport’, et alors là changement d’ambiance. La sonorité est absolument démoniaque, jamais je n’ai entendu une Continental rugir de la sorte, et même émettre des pops et des bangs. Cette anglaise serait elle une punk en kilt ? Pas tout à fait, lorsque l’on gratte un peu sous la robe on découvre des dessous allemands, plus ou moins bien assumés. Le V8 et l’architecture électrique sont équivalent en beaucoup de points à la fiche technique d’une certaine Porsche Cayenne, tiens tiens, les allemands auraient fait un tour du côté de crewe que cela ne m’étonnerait pas.
Toujours le meilleur Daily au monde (sans aucune objectivité !)
Oui je le dis encore et encore, la Bentley Continental GT reste pour moi le daily idéal, même si certains détails esthétiques m’ont froissé un peu l’oeil. Alors je ne chipoterai pas sur les 370 000 Euros à débourser, parce que je me réconforterai en n’ayant pas de malus Co2 à dépenser. Il reste certes un petit malus pour le poids, mais franchement que sont 12 760 Euros sur la facture finale, une paille ! Allez, soyons sérieux une minute, cette Bentley reste une voiture exceptionnelle en tout point, même si je ne suis pas fan de la face avant. La nouvelle motorisation lui donne cette sauvagerie qui lui manquait. Elle est encore plus polyvalente, d’un confort extraordinaire, garante d’une tradition et d’un faire automobile rare, c’est plus q’une voiture, c’est un témoignage de ce qu’il se fait de mieux dans l’industrie automobile de luxe. Alors bien sûr elle est inaccessible, mais au moins elle perpétue une longue tradition, elle fait rêver les passionnés.
J’ai aimé :
- Personnalité et polyvalence
- Confort extraordinaire
- Ambiance sport chic
J’ai moins aimé :
- Détails de finitions plastiques
- Volume du coffre