Essai, Ford Focus 2018 : en route pour l’avenir automobile !

Avec la nouvelle Focus, Ford nous a promis une palette de systèmes technologiques encore jamais vue à ce niveau de marché. C’est ce que nous sommes partis tester sur les sublimes routes de Provence, lors d’un road-trip mêlant routes de montagne, bouchons estivaux et nationales dégagées.

Véritable enjeu stratégique pour la marque, ce nouveau modèle saura-t-il s’imposer au milieu d’une offre extrêmement fournie dans ce segment ? Se différencier, voilà l’atout de cette nouvelle Focus.

On vous la présentait ici au printemps dernier pour sa Première Mondiale, en voici désormais l’essai.

La Ford Focus en quelques chiffres :

• Gamme : à partir de 19 550 euros (Trend)
• ST-Line : à partir de 25 400 euros
• Vignale : à partir de 27 550 euros
• Motorisation essayée : 3 cylindres EcoBoost 150 ch et 182 ch
• Versions SW + 950 euros
• Dimensions : Longueur 4.36m / Hauteur 1.47m
• Poids : 1325 kg
• Volume du coffre : 363 à 1262 Litres
• Consommation constatée sur l’essai : 8 L/100 km (chiffres constructeur : 5.5 L/100kms)

Premier contact visuel, un air de « déjà vu »

C’est vrai qu’au premier coup d’œil, cette Focus est jolie, surtout dans la version ST-Line, avec sa livrée bleue et ses jantes couleur titane. Sous le soleil du sud, les lignes de la Focus m’apparaissent modernes et dans l’air du temps. Cela me rappelle certaines concurrentes, avec un long capot qui se finit par un regard effilé, et des lignes de caisses dynamiques qui mettent en valeur les courbes des ailes.

Même l’arrière de l’auto se montre bien dessiné, sous tous les angles elle montre une belle personnalité, surtout avec ce bouclier propre à la version. Une fois à bord, sur la ST, le confort des sièges sport est parfait, même pour un gros gabarit comme moi. Les plastiques moyens sont encore un peu trop présents et les ajustements sont bons sans toutefois atteindre la perfection de certains concurrents.

Plaisir de conduite et lacets provençaux

Une finition sportive et dynamique, c’est parfait pour parcourir une partie de la fameuse route Napoléon. 80 kilomètres d’enchainements de lacets, des panoramas sublimes, loin de la foule estivale. Les cigales nous accompagnent pour ces premiers tours de roues en Provence, le décor est planté et le moteur essence de notre auto, un 3 cylindres essence de 182 ch, nous permet de profiter pleinement des aptitudes dynamiques de cette Focus.

Le comportement de l’auto est sain et rassurant, en mode sport les suspensions sont plus raides mais restent confortables. Sans être une vraie sportive, la Ford procure des sensations de conduite, notamment aussi grâce à son moteur et à sa direction précise. Le périple démarre plutôt bien, les routes et la voitures s’accordent pour nous transmettre une bonne dose de plaisir.

Profiter du paysage qu’offre cette région magnifique

Direction le pays de Fayence, à la découverte de routes moins spectaculaires mais tout aussi agréables. Les routes étant un peu plus droites, j’ai essayé de tester les différentes aides à la conduite proposées sur notre Focus. Sans avoir reçu d’informations sur leur fonctionnement cela me donne l’occasion de voir si l’ergonomie est intuitive.

Il y a moins de boutons que sur la version précédente, je trouve assez facilement mes marques. Les routes sont encore trop fréquentées et trop sinueuses pour profiter pleinement du contrôle de lignes blanches et du régulateur adaptatif. Peu importe, j’arrive détendu vers mon lieu de villégiature, le domaine des terres blanches à Tourettes, et je compte bien profiter de l’endroit.

Version chic pour un endroit chic

Ce road-trip a commencé de manière dynamique avec la ST-Line et va continuer avec une touche de raffinement supplémentaire et la version Vignale. Sur toutes les versions, les dimensions intérieures ont évoluées à la hausse, laissant plus d’espace aux occupants. Ce gain de place est d’autant plus intéressant que les dimensions extérieures n’ont pas changé, un gros travail sur les matériaux et l’agencement ont permis cette optimisation. Dans la version Vignale on retrouve des matériaux plus flatteurs et un ensemble plus homogène, côté extérieur le bouclier avant est moins agressif et les jantes couleur titane laissent place à des jantes plus simples.

C’est donc dans la version « chic » de la gamme que nous allons tester les différents systèmes électroniques embarqués (ils sont également disponibles sur les autres finitions).

Laissons faire le copilote Ford

La suite du voyage m’emmène à Grasse, où les routes se montrent un peu encombrées, c’est le moment de tester le Ford Copilot 360… Concrètement, des capteurs scannent en permanence l’environnement de la voiture, lignes blanches, panneaux, autres voitures, piétons, rien ne lui échappe !  Dans les bouchons c’est la voiture qui conduit, direction, accélération c’est elle qui gère, ce système permet de relativiser l’attente et de rester détendu au volant. Seul bémol, le positionnement de la voiture au beau milieu de la voie de circulation, nos amis motards n’apprécient pas forcément quand ils remontent les files…

Après un arrêt chez un des plus anciens parfumeurs, la maison Galimard, la sortie de parking est aidée par la Focus, un radar analyse non seulement les obstacles proches, mais aussi ceux en mouvement qui pourraient arriver. Direction l’autoroute pour rejoindre le cap d’Antibes.

L’autoroute est le lieu idéal pour mettre en route le système Copilote Ford : maintien dans la voie, adaptation de la vitesse par rapport à la lecture des panneaux, anticipation des freinages qui nous précèdent, le système est très poussé et préfigure ce que pourrait être la conduite de demain. Attention toutefois, certaines surprises vous rappellent que le conducteur se doit de rester vigilant, comme des panneaux de vitesses non adaptés à la route ou encore des lignes blanches effacées.

Une belle surprise

La nouvelle Ford Focus a été une vraie découverte, tant elle se singularise de la concurrence. Alors oui, toute cette armada technologique existe ailleurs, mais à quel prix ? Chez Ford on a maintenant l’habitude de démocratiser des systèmes réservés à des gammes bien plus luxueuses. Pour environ 25 000 euros (le budget moyen lors d’un achat automobile en France), et dotée du moteur 3 cylindres essence (c’est un excellent compromis consommation/performance), vous pouvez disposer d’une voiture moderne, habitable et surtout qui vous emmènera sur les routes de l’avenir automobile.

J’ai aimé :

• Ensemble Chassis/Moteur/Boite (version essence)
• Technologie embarquée
• Esthétique (version ST-Line)
• Tarifs accessibles à ce niveau d’équipement

J’ai moins aimé :

• Mobilier intérieur, quelques détails de finition
• Ensemble fade dans les premières finitions

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